Mon pays est incomplet, mais vit comme s’il est complet.

 Ça fait déjà 4 mois qu’une entité de mon pays est confisquée par des terroristes dénommées M23. Ces derniers ont pris en otage notre village de bunagana. Bunagana est un village du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Situé à la frontière avec l'Ouganda et non loin du Rwanda. Bien que nous sommes menacés et notre entité est confisquée, kinshasa, les activités se font  comme si rien n’était, nos dirigeants répondent à des invitations comme d’habitude, des voyages continuent comme à la coutume, alors que Bunagana est dans les mains des terroristes soutenus par nos voisins du Rwanda.


La question que je me pose, est-ce que nous sommes vraiment menacés ?

La plupart des Congolais ont pris un engagement d’utiliser l’armée numérique qui est les réseaux sociaux pour montrer au monde le vrai visage du Rwanda. Avec le hashtag #RwandaIsKilling, le peuple congolais était à un bout de la réussite, mais le silence du gouvernement congolais face à cette situation les en décourager. L’opposition, la majorité, et même les mouvements citoyens ont organisé plusieurs marche pour pousser le gouvernement à réagir, ce dernier a réagi en mettra fin à tous les accords entre la RDC et le Rwanda par l’interdiction de vol RwandAir sur le sol congolais. Bien que les accords ont été annulés, mais les deux ambassadeurs du Rwanda et du Congo restent toujours en fonction. Comment pouvez-vous expliquer cette théorie ? L’annulation des accords est une mascarade ?


Personne n’a la réponse à ces questions.

Depuis un certain temps en RDC, la population congolaise se mobilise pour le départ de la Monusco. Car ce dernier n’assure pas la sécurité de la population comme dit sa mission au Congo. 
Pendant que les peuples congolais cherchent comment se prendre en charge par les multiplications de marche antiMonusco , #RwandaIsKilling et la récupération de Bunagana, des marches qui ont mis fin a la vie de quelques Congolais, les agents de la Monusco ont tiré sur la population à Goma, un acte qui a excité Kinshasa jusqu’à le faire sortir dans le silence et expulser même le porte-parole de la Monusco Mathias Gillmann. Quant à son tour le SG de l’ONU, Antonio Guterres sa sortie médiatique est venu aggraver les choses en disant “la Monusco n’est pas à mesure de neutraliser le M23, car ce dernier est bien armé et détient les armes lourdes que la Monusco n’a pas.”
Cette déclaration n’a pas été bien digérée par les Congolais, jusqu’à demander de nouveau le départ immédiat de la Monusco. 

Faire semblant sur la mort de tes enfants, mais être trop touché par la mort de tes voisins.


La Monusco tire sur la population, bunagana est pris en otage, le soldat se sacrifie la vie à la frontière. Tous ces deuils passent inaperçus, à part le message habituel de Kinshasa “ nous condamnons avec énergie ces actes de vandalisme qui a causé la mort de nos compatriotes” cette déclaration est devenue un credo dans les oreilles des Congolais, car nous savons le sans suite de cette condamnation. 
Quand il s’agit, de la mort d'un étranger, nos dirigeants agissent directement, nous attendons des sorties médiatiques, des ordonnances de déclaration d’une journée de deuil sur l'étendue de la RDC. Ça s’est passé quand l'ancien président Angolais José Eduardo dos Santos est mort et de la reine Élisabeth, une délégation conduite par le président de l'Assemblée nationale Mboso kodia se dépêcher vers l’Angleterre pour représenter le président Félix Tshisekedi. Pourquoi ces genres d'organisations ne se font pas quand il s’agit de nos morts ? 

La réponse à cette question est inconnue.

Le président Félix Tshisekedi dénonce avec un ton ferme l’agression du Rwanda par le M23.


« Certains de nos voisins n’ont trouvé mieux que de nous remercier par le soutien de groupes armés terroristes qui ravagent l’est de la RDC. C’est le cas actuellement du Rwanda qui au mépris du Droit International et de la Charte de l’ONU a une fois de plus, non seulement en mars dernier agressé la RDC par des incursions directes (…) mais aussi occupent des territoires de la RDC par un groupe armé terroriste interposé le M23, auquel il apporte un soutien massif tant en matériel de guerre qu’en troupe » Dénonce le président Tshisékedi à la tribune de l’ONU.
Une déclaration qui a été appréciée par le peuple congolais, mais quelle est la suite ? 
Après deux jours de la célébration du discours du président Félix Tshisekedi par le peuple congolais, les Congolais ont un retour à la case départ, les activités se déroulent comme à la coutume, les nominations continue, nos politiciens de la majorité et l’opposition se retrouvent sur une table de discussion sur leur priorité qui est les élections. Aucun mot sur le sujet de Bunagana. 
Un grand silence au côté du gouvernement sur la situation de Bunagana. Bunagana est toujours dans les mains du M23. 
Faut-il vivre comme si rien n’était alors que nous sommes agressées ? Sommes-nous en train de vivre un théâtre où c'est une réalité ? 

Personne n’a la réponse à ces questions à part nos dirigeants.


Gulain Leader Béat Ngulo

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